Peut-on prévenir l’endométriose ?


Les médecins sont en face d’un cas d’endométriose quand des tissus constitués de cellules endométriales se forment en dehors de l’utérus. Du coup, de l’endomètre se met en place ailleurs dans le corps. Les cellules endométriales et le sang peuvent irriter les organes avoisinants et la membrane renfermant les organes de l’abdomen (péritoine). La conséquence, c’est la formation de kystes, de tissus cicatriciels et d’adhérences rattachant les organes entre eux. Cela est suffisant pour que les douleurs apparaissent. Divers actes peuvent être posés en vue de prévenir l’endométriose.

Attitudes à adopter pour prévenir l’endométriose

Certaines attitudes peuvent être adoptées pour prévenir l’endométriose. Les chercheurs ont même réalisé des travaux dans ce sens. Ils ont notamment enquêté sur l’effet de l’exercice physique et de l’alimentation sur le risque d’endométriose. Leurs conclusions doivent être plus considérées comme des hypothèses puisqu’elles sont encore à l’étude.

Lors des travaux de ces scientifiques, des femmes souffrant d’endométriose et d’autres n’étant pas atteintes par la maladie ont été comparées de façon rétrospective. À la suite de cela, on pense que l’exercice physique pourrait être associé à une réduction du risque d’endométriose de 40 % à 80 %. Mais il n’est pas évident qu’il s’agisse d’un lien de cause à effet. Les femmes atteintes d’endométriose sont moins actives, ce qui se comprend puisqu’elles ressentent de terribles douleurs. Des données issues d’une importante étude épidémiologique ont mis en évidence une légère réduction du risque d’endométriose après avoir comparé les femmes les plus actives à celles qui l’étaient le moins. La conclusion faite par les chercheurs est que l’exercice peut avoir un effet protecteur contre la pathologie. 

Concernant l’alimentation, il est possible qu’elle puisse influencer le risque d’être atteinte d’endométriose. Mais cela n’est pas encore une certitude, les résultats des études menées étant variables. Lors de celles-ci, les chercheurs se sont intéressés particulièrement au type de gras que l’Homme consomme. Il est bon de noter que certains acides gras sont des précurseurs de molécules pro-inflammatoires, notamment les oméga-6, et peuvent augmenter l’intensité des douleurs. D’autres par contre ont un effet anti-inflammatoire, ce qui est le cas des oméga-3. Ce qu’il faut comprendre est que les femmes qui consomment plus d’acides gras oméga-3 courent moins le risque de recevoir un diagnostic d’endométriose que celles qui n’en consomment pas assez. Aussi, il est également mis en avant le fait que les femmes qui se nourrissent le plus de légumes verts et de fruits frais risquent moins de souffrir d’endométriose que celles qui ne privilégient pas ces aliments. Toutefois, les femmes qui ingèrent beaucoup de viande de bœuf, de viandes rouges et du jambon courent un risque plus élevé de souffrir de la pathologie.

Sachez que jusque-là, les études scientifiques n’ont pas encore mis en évidence l’association d’alcool et de café dans la survenue de la pathologie. Il est toutefois bon de consommer ces produits avec beaucoup de prudence quand des signes montrent que l’on est susceptible d’attraper la maladie. Dans tous les cas, il est important que les patientes fassent attention à ce qu’elles mangent pour éviter que leur état s’aggrave et atteigne le stade endométriose pelvienne profonde.

Les personnes à risque

Il est recommandé de prendre des dispositions pour prévenir l’endométriose quand on est une personne à risque. Par exemple, si vous êtes une femme qui n’a jamais eu d’enfant, vous pouvez être atteinte de la pathologie. Il en est de même pour les femmes dont une proche parente, comme une mère ou une sœur, souffre d’endométriose. Notez également que dans le lot des personnes à risque, figurent les femmes blanches ou d’origine asiatique. Aussi, les femmes atteintes d’une malformation congénitale rétrécissant le col de l’utérus ou le rendant étroit peuvent souffrir de l’endométriose. Ce type de malformation a tendance à entraver l’évacuation du flot menstruel. Par ailleurs, à un degré moindre, les femmes qui ont eu des menstruations précoces ou qui ont un cycle menstruel court sont exposées à la pathologie.

Il est préférable de faire le nécessaire pour prévenir l’endométriose, car il n’existe pas de traitement définitif de cette pathologie. La pratique de l’hystérectomie n’assure pas la disparition définitive des symptômes puisque la maladie peut se signaler dans d’autres parties du corps. La consultation rapide d’un médecin est vivement conseillée quand les premiers symptômes de l’endométriose se signalent. Sachez que plus la maladie est diagnostiquée tôt, mieux on la traitera.

Conclusion 

Bien qu’il ne soit pas possible de prévenir complètement l’endométriose, les femmes peuvent prendre des mesures pour réduire leurs risques et améliorer leur qualité de vie. Une alimentation saine, la gestion du stress et la consultation médicale régulière sont autant d’éléments importants pour toutes les femmes à considérer. En fin de compte, la prise de conscience et l’éducation sur cette condition sont essentielles pour aider les femmes à vivre pleinement leur vie, malgré l’endométriose.