Le syndrome de Kawasaki

Eh non, rien à voir avec la marque de moto Kawasaki, réputée dans le monde entier pour fabriquer ces monstres à deux roues dont la célèbre Kawasaki Ninja. Il s’agît ici d’une maladie bien monstrueuse. Peu de gens connaissent encore le syndrome de Kawasaki. Et pour cause, c’est dans les pays asiatiques que cette maladie se manifeste le plus. Très impressionnante, elle ne frappe que les enfants âgés de moins de cinq ans.

Qu’est-ce que le Syndrome de Kawasaki ?

Le syndrome de Kawasaki ou syndrome lympho-cutanéo-muqueux est une maladie des enfants âgés entre 6 mois et 5 ans qui est apparue au Japon en 1967. Dans ce pays, cette maladie est plus fréquente que dans les autres pays du monde. Mais la maladie de Kawasaki commence à être de plus en plus fréquente en Europe. Elle se caractérise par une vascularite des artères de petit et moyen calibres. Cette maladie est très impressionnante car non seulement elle concerne les enfants en bas âge, mais elle est très agressive et se manifeste à de nombreux endroits à la fois.

Les symptômes de la maladie de Kawasaki

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Les premiers symptômes du syndrome de Kawasaki sont nombreux : cela commence par une fièvre importante qui dure pendant plus de cinq jours et sur laquelle les médicaments antibiotiques et antipyrétiques n’ont aucun effet. Des maux de tête peuvent accompagner cette fièvre, ainsi qu’une fatigue générale. Viennent ensuite une inflammation de la muqueuse buccale et une chéilite importante : les lèvres deviennent toutes rouges et se fissurent, et la langue prend une couleur framboise.

L’épiderme finit également par être atteint par l’inflammation, qui peut se présenter sous forme d’apparition de plaques, d’éruption cutanée ou autres. Ensuite, l’on observe une desquamation du dos des mains et des pieds, ainsi que de la région de la raie des fesses. Cette desquamation atteint ensuite les jonctions des orteils et des doigts, ainsi que des ongles. Si le patient a été récemment vacciné au BCG, l’on peut remarquer une éruption cutanée très nette autour de la zone de vaccination. Dans tous les cas, ce n’est vraiment pas beau à voir !

Les traitements appliqués jusqu’à aujourd’hui

Bien que les causes du syndrome de Kawasaki ne soient toujours pas déterminées à ce jour, il existe des recommandations pour prendre en charge et traiter la maladie de Kawasaki. Il semblerait alors que l’aspirine soit en mesure de calmer les fièvres, pour réduire les éruptions cutanées et pour diminuer la douleur des inflammations articulaires. L’aspirine semble également agir efficacement pour prévenir la formation des caillots dans le sang. Toutefois, aucune démonstration formelle ne peut confirmer les effets de l’aspirine sur la maladie de Kawasaki.

Par contre, les médecins administrent également par intraveineuse une dose d’immunoglobulines afin de réduire les risques de complications cardiaques et d’améliorer nettement l’état de santé des enfants malades.

Les éventuelles complications possibles de la maladie

Généralement, les cas atteints par le syndrome de Kawasaki s’améliorent au bout de 2 à 3 semaines. Toutefois, il faut savoir que des complications cardiaques sont observées chez certains patients, notamment des anévrismes de l’artère coronaire. Il peut également arriver que le patient soit victime d’une péricardite, d’une myocardite, et que cela cause une importante insuffisance cardiaque ou un infarctus.

Il se peut également que la cicatrisation entraîne la formation d’une fibrose sur l’artère coronaire et réduit considérablement la taille de celle-ci. Le cœur se retrouve alors avec un apport d’oxygène réduit, il peut également arriver que le patient soit victime d’un infarctus du myocarde ou d’une angine de poitrine.